SANTE DE LA FEMME

Médecine de la reproduction : Former des jeunes pour assurer la relève, tel est le souhait du Pr Der Adolphe Somé

Summary

A l’hôpital Sourou Sanou, le Professeur Der Adolphe Somé est le seul en matière de médecine et biologie de la reproduction. Pour améliorer la prise en charge des couples qui consultent pour désir de grossesse, le Chef de service poursuit […]

A l’hôpital Sourou Sanou, le Professeur Der Adolphe Somé est le seul en matière de médecine et biologie de la reproduction. Pour améliorer la prise en charge des couples qui consultent pour désir de grossesse, le Chef de service poursuit un objectif : former les jeunes qui sont intéressés par la médecine de la reproduction, pour assurer la relève.

Président, Pr SOME

 » Mon souhait est de transmettre à ceux qui sont intéressés, certaines étapes de la prise en charge des couples qui consultent pour desir de conception » , a déclaré le Chef de service de médecine de la reproduction de l’hôpital Sourou Sanou, le Professeur Der Adolphe Somé.

La médecine de la reproduction, il faut le rappeler, est une sous-spécialisation de la gynécologie. Dans le service de médecine de la reproduction de l’hôpital Sourou Sanou, le Professeur Der Adolphe Somé est le seul spécialiste dans ce domaine.
« Au niveau de l’hôpital, il y a les médecins pharmaciens, les biologistes, des laboratoires qui sont capables de techniquer ainsi qu’au centre Muraz. Mais pour l’instant, le diplôme de cette spécialisation n’est pas organisé au Burkina » , a renseigné Professeur Somé.

Dans ce service, confie-t-il, « la principale difficulté c’est qu’on est pas encore à l’étape de l’organisation vraie de la prise en charge du couple infertile« . Or, fait-il remarquer, beaucoup d’hommes ne souhaitent pas venir à l’hôpital parce que pour l’instant, la consultation pour désir de grossesse est diluée dans les consultations habituelles. Ce qui fait dire au Professeur Somé, que s’il y a un cadre spécifique dédié à cette activité, cela encouragerait les hommes à venir consulter, parce que ceux qui consultent pour désir de grossesse sont des gens qui sont moralement atteints, des couples qui se déchirent, qui s’accusent, qui se divisent.

L’infertilité étant un probleme majeur dans les couples, Pr Somé estime qu’il faut réagir. Pour cela, il n’a qu’une idée en en tête : « Mettre un système en place un système pour que, absent ou pas, il soit sur que la démarche et la prise en charge soit automatisée pour tout couple qui viendra consulter pour désir de conception ».

Il faut rappeler que si de nombreuses femmes ont accouché normalement, d’autres par contre n’ont pas cette chance et ont besoin d’aide. Or, souligne le Professeur Somé, aujourdhui l’aide médicale à la procréation végète parce qu’elle n’est pas encore comprise par l’hôpital et accompagnée. Pourtant, tous les hôpitaux du Burkina, peuvent faire l’insémination artificielle.

« Il suffit d’avoir un minimum de laboratoire pour traiter le sperme et un appareil d’echo avec quelqu’un de compétent qui puisse suivre l’évolution des follicules, entrainer le déclenchement et suivre le sperme pour aller déposer soit au niveau du col où à l’intérieur de l’utérus. Mais aujourd’hui le mieux c’est à l’intérieur de l’utérus et après les spermatozoïdes se débrouillent pour rejoindre l’ovule » , a-t-il éclairé.

Madina Belemviré 

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