SANTE DE LA FEMME

Les mycoses parmi les causes les plus fréquentes des leucorrhées chez la femme

Summary

Les leucorrhées sont des pertes non sanglantes qui proviennent de l’appareil génital féminin, notamment le col, le vagin, le vestibule vulvaire. Ce sont des secrétions physiologiques qui doivent être évacuées de l’organisme. Quand est-ce que les leucorrhées deviennent pathologiques ? […]

Les leucorrhées sont des pertes non sanglantes qui proviennent de l’appareil génital féminin, notamment le col, le vagin, le vestibule vulvaire. Ce sont des secrétions physiologiques qui doivent être évacuées de l’organisme. Quand est-ce que les leucorrhées deviennent pathologiques ? Quels sont les differents types de leucorrhées ? Comment se fait la prise en charge ? Réponses avec le Dr François Xavier Kaboré, gynécologue obstétricien au CHU Yalgado Ouédraogo.

Les leucorrhées ont principalement deux origines physiologiques : d’abord la desquamation vaginale qui, lorsqu’elle est excessive donne une leucorrhée qui est laiteuse mais peu abondante sans signes fontionnels ( pas de lésion de grattage, pas de mauvaise odeur). Ensuite la glaire cervicale qui provient de la sécrétion des cellules de l’endocole et qui a l’aspect d’un blanc d’oeuf cru qui se cristallise en fougère à l’approche de l’ovulation. Cette sécrétion est très abondante et plus filante pendant l’ovulation et témoigne une imprégnation hormonale acceptable.

Quand est-ce que les leucorrhées deviennent pathologiques ?

Les leucorrhées vont devenir pathologiques lorsqu’elles vont augmenter en abondance, s’accompagner de signes tels que des lésions de grattage, de changement d’odeur, souvent des brûlures et des dyspareunies lors des rapports sexuels. 

Quels sont les différents types de leucorrhées ?

Devant les leucorrhées, il faut se poser ces questions : est-ce que ce sont des leucorrhées pathologiques, est-ce que ce sont des leucorrhées infectieuses ? Si c’est le cas, quel est le germe en cause ? Au-delà du germe, quel est le facteur de contamination ? Cela est important parce que si on n’arrive pas à déterminer le facteur de contamination, on ne pourra pas briser la chaine de contamination. 

Pour cela, un examen clinique s’impose pour déterminer les caractéristiques de ces leucorrhées. Si on arrive à apprécier ces caractéristiques, on peut céder par un examen para clinique en faisant un prélèvement de ces leucorrhées. L’étude va nous permettre d’isoler le germe et éventuellement de donner un anti biogramme pour que nous puissions savoir quel médicament il faut utiliser pour éradiquer le germe.

Comment se passe la prise en charge ?

La prise en charge dépend de l’agent causal et du type de leucorrhées. Au-delà du traitement symptomatique et du traitement curatif, il faut déterminer le facteur de contamination. 

Il peut s’agir des bactéries, des parasites, des mycoses qui sont les plus fréquentes parmi les causes des leucorrhées chez la femme.

* Si c’est c’est une bactérie, nous prescrivons des antibiotiques,

* Si ce sont des mycoses, ce sont des anti mycosiques qui sont prescrits en faisant un traitement local dans la plupart du temps. Mais si ça récidive, il faudra faire un traitement général associé en cherchant les facteurs pouvant favoriser la survenue de ces leucorrhées que sont : le diabète, une immuno dépression, une grossesse, une contraception oeustro progestatif.

* S’il s’agit d’un Trichomonas vaginalis qui est remis en cause, il faut traiter avec des antibiotiques (métronidazole classique) en faisant un traitement local et un traitement général, mais surtout en traitant le où les partenaires. C’est ça la complexité parce que c’est souvent difficile de rompre la chaine de contamination vu qu’il y a beaucoup de partenaires invisibles.

Madina Belemviré 

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